Pierre

25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 01:00

"Pierre Cizeau est physicien de formation. Mais depuis son arrivée à La Rochelle, voilà cinq ans, il travaille dans le tourisme et l’hôtellerie d’où le nom de son sponsor « Masqhôtel » une résidence de la ville. Cependant, derrière le travail, il y a la passion et celle-ci se nomme « voile ».

Certes, Pierre n’est pas tombé dedans quand il était petit. Il naviguait gentiment comme tout plaisancier qui se respecte. Vers 20 ans, il a commencé à regarder un bateau comme autre chose qu’un simple moyen de se promener et de passer du bon temps. Son côté physicien lui réclamait un peu plus : plus de performance, de bien régler les écoutes, les voiles etc... Bref, l’envie d’apprendre, de progresser s’est ancré en lui.

Et puis à La Rochelle, nid de ministes s’il en est, il entendait parler sans cesse de ces petits engins maniables, fiables, sympas. En 2007 et 2009, il vient traîner sur les pontons au moment des départs de cette Charente-Maritime / Bahia Transat 6.50 et se dit : « Pourquoi pas moi, après tout. »

Pierre aime vivre sur l’eau, sur un bateau. Il n’est pas sur le circuit mini, mais avec un ami ils achètent, fin 2009, un D2, la dernière trouvaille de Pierre Rolland : « Depuis mon ami a arrêté, j’ai continué seul. »

Dixième du Mini Pavois 2010, 13^e de la Mini Fasnet, Pierre Cizeau en prend plein les yeux : « J’ai profité de cet environnement de ministes. L’ambiance est excellente. Et puis, il y a ce lien avec La Rochelle et ces Rochelais qui ont couru la transat. »

Trop tard pour faire machine arrière. Il s’en est rendu compte au fil des jours, des mois, qu’il existe un monde entre ces « petites courses » et cette transatlantique avec ses plus de 4000 milles. Il le dit, sourire aux lèvres : « Il faut un peu d’insouciance pour se lancer dans un pareil défi. Petit à petit, je suis gagné par l’appréhension. Il faudra mettre le curseur au bon niveau. Entre, être à la hauteur de mes compétences et aller chercher la performance. »

Car, Pierre Cizeau ne part pas pour une croisière même s’il veut relativiser : « J’ai des ambitions personnelles pas trop élevées. Je ne veux pas me mettre en danger mais je désire aussi bien vivre cette expérience. »

A quelle hauteur situe-t-il donc son curseur ? Dans un premier temps Cizeau avance « Dans la première moitié des séries ». Puis, il affine « Si l’opportunité se présente pourquoi pas faire dans les dix ! »

Il s’y voit déjà, Pierre. On lui a tellement parlé de cette fameuse seconde étape entre Madère et Bahia qu’il en rêve, au sens propre, certaines nuits. « Ceux qui l’a connaissent, m’en ont vanté la beauté. De toutes les épreuves du circuit mini, cette étape est la plus belle. Rien à voir avec ce que l’on connait. »

Il lui tarde donc de la vivre « de visu » avec son D2 un bateau conçu pour cette étape : « On quitte le ciré, la chaleur arrive, nous sommes au portant. Le plaisir d’être sur l’eau doit être intense et voilà Bahia à portée de main. »

[extrait du site : www.charentemaritime-bahia.transat650.net ]

Voir le site de Pierre sur Mascqhotel