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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 22:59

journaldebord Ecrire... Réécrire...Continuer à tisser la toile de mon histoire de galérien.
Gardez le fil d'un récit improbable du vieil homme qui voulait prendre la mer.
Gardez un lien avec la chose maritime dans l'espoir de prendre le large,
pas demain c'est sûr mais un jour peut-être.
Raconter encore et toujours ces beaux moments.

D'abord il y a un reportage à bord de l'Hermione pour mon émission «Notre transat» diffusée sur les ondes de RADIOCOLLEGE 95,9.
C'est des moments rares que de partir en reportage dans l'émission, rares et toujours plus compliqués qu'il n'y parait.
Mais là on y était avec un magnéto sur le pont de ce bon vieux bateau flambant neuf.
Drôle d'effet que de ce trouver là à quelques jours du départ.
Le premier sentiment quand on monte à bord c'est de vouloir se prendre pour un pirate des caraïbes ou pour Surcouf  le corsaire (question de génération) et d'aller grimper à la hune, de tirer une salve à tribord ou percer un tonneau de rhum dans les cales.
Pas le temps de batifoler ainsi mais jouer au reporter le micro en main c'est pas mal non plus. Yohann nous fait partager sa joie d'être gabier volontaire et sa hâte de hisser les voiles sur ce bateau déjà de légende et qui n'avait ja-jamais navigué.
Pascal, sa tristesse de voir partir son beau bébé qu'il «a construit» en tant que bénévole de l'association L'Hermione Lafayette. Pascal est un grand gaillard alsacien et c'est drôle de voir un grand gaillard quasiment pleuré.
Marine, jeune et jolie chargée de mission au nom prédestiné  nous retrace l'histoire de L'Hermione et le programme de son départ programmé le week-end.
En débarquant du bord on a envie de s'exclamer «La Fayette nous voilà» histoire que le Marquis se re-retourne une nouvelle fois dans sa tombe. Heureusement que le Marquis ne devint pas Maréchal car cela aurait rajouté une sacrée confusion historique.

Pour ce premier WE de septembre, il y avait bousculade d'évènements et il fallait choisir entre Trophée Mini 6,50, Brouette sur le Platin et la parade de l'Hermione.
 
Le trophée mini KAYA ROPS (du nom du fabricant turc de cordage dont Tolga est le représentant sur place) est la seule course du circuit de la classe mini à laquelle j'avais pu participer à bord de TI'PUNCH en 2012. Je me rappelle d'un temps déjà fort pétoleux mais d'une rare émotion. N'ayant pas chercher plus que ça un improbable embarquement pour la simple raison donc que par un mauvais tour du calendrier des marées cette année il y avait aussi la 5ème édition de Brouette sur le Platin, j'ai du rongé mon frein et mon micro de n'avoir pu être présent sur les pontons avec mes potos ministes qui fêtaient leur retrouvailles avant le début de la saison d'entraînement. Juste eu le temps d'y faire un petit coucou le vendredi soir, à l'arrivée des bateaux aux pontons de la capitainerie, histoire de bien sentir que j'allai bien me sentir orphelin de cette famille de ministes, mini famille certes mais qui donne à l'instar de Jean «notre père» le maximum. Jean c'est l'entraîneur du pôle, il donne, il donne... mais gare parfois à la saucée !

Cette brève intrusion dans le monde des ministes qui n'est hélas de moins en moins le mien, me donne l'occasion de faire ma première parenthèse.
Parenthèse en lien direct avec le titre du chapitre : «Merci pour ce beau moment».

Il se trouve que parmi les ministes brièvement rencontrés sur le ponton, il y avait Pierre. Pierre a fait cette été «sa qualif» de 1000 miles en solitaire, 1000 miles sur les mers, un allé-retour La Rochelle-Irlande.
Pierre semble avoir tout pour lui, il est co-propriétaire d'un pogo, il est dentiste et en plus il est beau et sympa comme un petit fils de GI.
Après qu'il m'eut narré sa «retraite» en mer, retraite au sens de se retirer du monde des terriens, nous abordâmes la question de l'orthodontie.
En effet ce vendredi, je venais d'emmener ma jolie fille chez l'orthodontiste pour la  pose de son deuxième appareil sur sa jolie mâchoire supérieure histoire qu'elle puisse se faire chambrer pas ses copains futurs chef de gare. Ma fille a des jolies dents de travers, rien de dramatique, elle aurait plutôt les dents de sa mère que personnellement je trouve bien plus belle que Vanessa PARADI mais c'est certes une question de point de vue.
Toujours est-il que mode oblige ma fille à choisi de se refaire les dents de mannequin, ce qui ce vaut mieux que se faire des dents de requins certes.
Donc c'était la rentrée pour beaucoup de parents et d'enfants à la dentition approximative dans l'un des cabinets d'orthodontie les plus réputés sur la place rochelaise.
On y croise des fils de la haute bourgeoisie qui y viennent en skate et «checkent» avec les praticiens en entrant dans leur cabinet.
Et il y a aussi la progéniture prescriptrice et entêtée des «sans-dents» comme on dit donc maintenant, (ce qui semble moins subjectif que «racaille») qui y vient aussi s'aligner les dents en alourdissant les dossiers de sur-endettements familiaux.
La cohabitation dans ce lieu flamboyant dont la décoration change périodiquement,  où l'aréopage du personnel féminin à la chevelure plutôt blonde, est habillé en chemisette blanche à la manière d'un équipage de Yatch Club m'a toujours laissé songeur.

Il faut dire que je commence a être habitué à cette mixité sociale du lieu car cela déjà fait plusieurs trimestres que ma fille y a pris un abonnement.
Pendant qu'elle poireautait, j'étais tout aguiché, enfin arrivé au guichet de la plus belle des deux blondes pour une histoire de chèque : il s'agissait de négocier l'échange d'un chèque de la totalité du semestre contre trois encaissables tous les deux mois, histoire de faire passer la pilule vu que je me trouve plutôt dans la catégorie des «sans-dents».
Soit dit en passant vraiment que ça arrive, que j'arrête périodiquement de souffrir comme un auto-arracheur de dent ! Vivement que je me mette à manger que de la soupe car «la soupe ça fait grandir» et du moins à mon âge ça ne fait pas grossir et ne manger que ça doit sérieusement augmenter l'espérance de vie.
Alors l'ex-Miss La rochelle 90 (oui il se trouve que la plus âgée était la plus belle) se lève de son bureau et va chercher dans le coffre une sacoche noire à soufflet :
«- A quelle date vous nous avez remis le chèque ?».
Et la voilà empoigner une liasse de chèques du mois en question. Quand je dis une liasse de chèque, c'est une liasse de quasi dix centimètres d'épaisseur. L'abonnement à ce cabinet pour 6 mois coute quasiment deux fois plus cher que l'abonnement pour la saison au Stade Rochelais en top 14. Chaque chèque doit avoisiner ce montant car il ne semble pas appliquer de quotient familiale dans cette boutique.
En sortant du cabinet on ne peut que s'exclamer :
«- Quand tu seras une femme à la dentition impeccable, tu seras orthodontiste ma fille !»
D'autant que mon scooter était garé à côté de deux magnifiques motos  DUCATI des plus luxueuses de la gamme et bien loin d'être décaties : une rouge, une noire car il y a deux orthodontistes dans ce cabinet !

Mais revenons à nos moutons, à l'écume de mes jours plutôt.

Ce samedi, c'était donc la 5ème édition de «Brouette sur le Platin».
Comment dire, s'il l'on n'a pas participé une fois,c'est dur de se rendre compte de quoi il s'agit. Disons que c'est une sorte de migration vers le large d'une joyeuse équipée de  brouettes à la nuit tombante sur le Platin d'Aytré.
Le Platin étant  nom donné ici à la partie du plateau continental, l'estran vaso-sableux, plutôt vaseux en lisière avec la plage, qui émerge à mi marée, découvrant ainsi selon le marnage un plus ou moins vaste no man's land .
C'est l'occasion le premier WE de septembre d'emmener sa brouette, ou celle d'autrui voir la mer.
L'idée m'était venu jadis alors que j'y emmenais ici quelques fois mon filet en brouette, pour le fixer la nuit à marée basse. Comme je rendrai souvent bredouille à la marée du midi suivant j'ai abandonné cette pratique fort peu rentable lorsque l'on considère le ratio pénibilité-poisson. Mais l'envie de faire découvrir et de partager cet espace la nuit m'est restée.
Et quitte à y aller en brouette, autant la charger de tout le nécessaire à passer un bon moment : boisson, mangé, table, chaises...
L'on se retrouve sur la plage avant le couché du soleil pour procéder à l'élection de la plus mirifique brouette de l'édition, puis la migration commence ponctuée de poses gastronomiques. Depuis l'année dernière la première étape consiste à déguster des huître du Platin sur la remorque de notre ostréiculteur BERNARD&Filles.
Cette année le temps était encore de la partie, de quoi partager un moment de douceur de vivre dans un lieu sublime entre terre et mer.
Ce rassemblement est ouvert à tous et l'on peut remercier la municipalité d'Aytré de l'annonce dans son programme «Aytré Plage bouge l'été».
 Cette année la fine, jeune et joviale équipe de la nouvelle association LHOOKIPA (qui relance la pratique du WINDSURF dans la baie d'Aytré) était de la partie.

Faute de partir plus loin au large pour le moment, ce rendez-vous annuel où «YAKAPARIR» en brouette donne un tout petit aperçu de ce que peut être une nuit en mer.
Le rendez-vous est déjà fixé pour l'année prochaine : ce sera le 4 septembre 2015 pour la 6ème édition.

Le dimanche du lendemain, l'HERMIONE quittait son port d'attache rochefortais.
Malgré une nuit plus que courte, je ne pus résister à l'envie d'y aller jeter un œil qui rester péniblement ouvert. Sur le coup de 5 heures, je gagnai en scooter les rives de la  Charente. Arrivant à me faufiler facilement jusque dans l'enceinte du Fort de la Pointe pour les cartographes ou Fort Vasou pour les locaux, tant qu'on a du mal à imaginer aujourd'hui qu'il y a 200 ans, il se dressait à l'extrémité d'une éperon rocheux encercler par la mer d'un côté et de la Charente de l'autre.
Là l'HERMIONE arriva et je pus me rincer les yeux sur ce majestueux défilé nautique. La rencontre avec la flottille de bateaux mouillés dans l'estuaire pour grossir l'escorte, fut salué par une salve de coup de canons tirés dans notre direction. Juste le temps de nous aplatir dans l'herbe des remparts pour éviter les boulets de 14 dont le diamètre donnent le nom à ce type de Frégate.
Déjà la cortège glissait vers l'île d'Aix, où l'HERMIONE devait mouiller pour procéder au redéploiement de  la mâture qui se révèlera ainsi deux fois plus haute que celle du BELEM.
La beauté du spectacle fut magnifiée par les brumes de chaleur de ce bel et historique dimanche finissant.
A l'horizon, l'HERMIONE et son île de mouillage semblaient flotter sur un nuage.


Pour info il y a eu depuis le dernier article de «mon journal de bord» six émissions de radio notre transat. Au bout du compte, de mon projet de faire un jour une vraie course au large en solitaire, il reste la radio. Mon émission ponctue mes semaines avec toujours le défi de trouver un nouvelle invité qui vous fait partager son amour de la voile.

La n°71 du 26/06/2014 avec Fred ETIENNE et Valentin BRAULT pour l'association LHOOKIPA :
Ces deux jeunes dans le vent veulent relancer le WINDSURF dans la baie d'Aytré. Fred anime un blog éponyme et Valentin court sur le circuit mondial.
A la fin de l'émission un coup de fil de Marco depuis la mer nous informe de la fête des 15 ans de l'école de croisière YAKAPARTIR.

La n°72 du 17/07/2014 avec Patrick PHELIPON marin rochelais (à l'occasion de la venu des PEN DUICK à La Rochelle) :
Là ce fut l'occasion qui fit l'émission. J'étais comme parfois le soir au bar du Bout du Rouleau quand les PEN DUICK firent irruption dans le vieux port de La Rochelle. Sur le podium le nouveau maire Jean-François FOUNTAINE accueillait avec passion dans sa ville la flottille et invita Patrick à monter sur le podium. Et pour cause Patrick est un marin rochelais qui a fait le tour du monde sur PEN DUICK VI avec Eric TABARLY pour la course autour du monde en 1976.
A la fin de l'émission, Jean-Pierre COUTELEAU : secrétaire général de l'association Eric TABARLY (qui commentait la cérémonie) nous décrit la flotte des PEN DUICK.

La n°73 du 24/07/2014  SPECIALE LES SABLES - LES ACORES (SAS) avec Jean SAUCET entraîneur du Pôle Atlantique 6.50 de La Rochelle :
C'est une émission spéciale que l'on voulait faire à l'origine en direct des Sables d'Olonnes. Mais l'organisation n'a pu défrayer notre déplacement. Du coup je mis suis rendu en profitant d'un co-voiturage avec Franck COLLIN ( un ex-ministe rochelais)  et fait quelques prise de son sur les pontons des Sables juste avant le départ de la course: Nicolas Boidevézi, Maxime Eveillard, Julien Bozzolo, Benoit Verbeke, Ian Lipinski se succèdent devant le micro.
Jean SAUCET  présente le Pôle des ministes rochelais et cette course de la Classe MINI  qui avait pris le départ dimanche 20 juillet à 13h02.
A la fin de l'émission Maxime SALLE : administrateur de la classe mini et délégué sur cette course conclue l'émission par une présentation de la Classe MINI 6.50 et fait le point sur la course.

La n°74 du 31/07/2014 avec  Pierre et Jeanne CIZEAU ministe rochelais qui part cet été pour un voyage d'une année en bateau :
Pierre est un type formidable avec une tête bien pleine et bien faite. Après avoir fait la mini-transat en 2011, la dernière qui partait de La Rochelle, il s'est fait construire un magnifique bateau sur la base du RM pour emmener tout sa famille pour une année sabbatique autour de l'Atlantique. Il nous raconte tout ça juste avant de larguer les amarres.
A la fin de l'émission Maxime SALLE fait un point après la 1ère étape de la SAS cette course avec les coureurs en proto Ludovic MECHIN et Olivier JEHL (respectivement 4 et 5ème de l'étape).

La n°75 du 14/08/2014 avec  Aymeric CHAPPELLIER skipper rochelais (en 407,Classe mini 6.50, Classe 40,...) :
Aymeric CHAPPELLIER est un régatier qui a fait la mini-transat en 2011 sur le proto 788 : La Tortue de L'Aquarium de LR qu'il a construit, et c'est le vainqueur de l'édition 2012 des Sables-Les Acores.
Depuis 2013 coureur en Classe 40, 5ème de la Dernière Transat en double Jacques VABRE avec Jean-Christophe CASO Skipper du TEAM PICOTY (voir aussi émission n°36)
A la fin de l'émission Richard MERIGEAUX nous appelle en direct des Féroé pour nous faire le point de l'expédition STOP THE GRIND de SEA SHEPERD.

Enfin la  n°76 du 14/09/2014 SPECIAL DEPART DE L'HERMIONE avec  Yohan, Marine et Pascal (à la fin ITV de Richard MERIGEAUX) :
Il en est question au début de l'article, je rajouterai juste qu'à la fin de l'émission Richard MERIGEAUX nous rappelle en direct des Féroé et là-bas ça barde sévère pour les bergers des mers qui ont voulu s'interposer pour empêcher en vain un massacre de cétacés.
Bilan : 33 globicéphales tué, 14 militants emprisonnés, 4 navires saisis... on ne dénombre pas de victime du côté de la police et de l'armée du Danemark... Et les féringiens vous trouvez pas que c'est assez !

 

RAPPELONS QUE TOUTES LES EMISSIONS SONT RE-ECOUTABLE SUR LE SITE WWW.NOTRETRANSAT.FR


PS : je tiens à remercier Pierre CIZEAU et Aymeric CHAPPELLIER (entre autres) pour leur petit mot laissé sur le livre d'or de RADIOCOLLEGE.
Ils me font énormément plaisir et m'incitent à continuer jusqu'à la 100ème car hélas comme le COCA COLA cette émission que j'anime totalement bénévolement mobilise depuis bientôt deux ans de plus en plus mon temps cerveau disponible. Un grand merci également aux deux permanents de RADIOCOLLEGE qui mettent en onde l'émission.

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commentaires

T
<br /> de rien thierry ! prochaine etape le grand pavois !<br />
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